À partir du 11 août, l’Azerbaïdjan lance la sélection des filières pour l’entrée à l’université. Les experts de l’éducation soulignent qu’en 2025, le nombre de filières pédagogiques – autrement dit, de formation des enseignants – a fortement diminué.
Dans certaines universités, certains parcours pédagogiques ont même été entièrement supprimés.
Le ministre de la Science et de l’Éducation, Emin Amrullayev, avait déjà déclaré que les filières pédagogiques dans l’enseignement technique secondaire sont progressivement supprimées.
Depuis quelques années, le recrutement des enseignants se fait par concours, et des incitations sont offertes à ceux qui travaillent dans les régions. Pourtant, la pénurie d’enseignants persiste.
Pourquoi réduire ces filières ?
Selon l’expert en éducation Elchin Efendiyev, l’Azerbaïdjan dispose déjà d’un vivier suffisant d’enseignants :
“Cette année, de nombreuses institutions ont légèrement réduit leurs places en pédagogie. Chaque année, il y a environ 8.000 à 11.000 postes vacants, mais le nombre de candidats atteint 60.000 à 65.000.
Avec environ 5.000 à 6.000 nouveaux diplômés par an, on peut s’attendre à ce que le nombre de postulants dépasse bientôt 100.000.
La réduction des places était donc nécessaire. De plus, l’optimisation et la rationalisation du système éducatif réduisent également le nombre total de postes. Autrefois, il y avait environ 4.440 écoles dans le pays, aujourd’hui elles sont autour de 4.000. Si la tendance continue, la demande en enseignants diminuera encore.”
Efendiyev précise que la pénurie d’enseignants dans les villages reculés est surtout sociale et matérielle :
“Le problème existe dans les régions rurales, mais ce n’est pas un manque de personnel. Il faut mettre en place des programmes spéciaux et des incitations pour attirer les enseignants dans ces zones éloignées.”
