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Thursday, October 30, 2025

Immobilier en Azerbaïdjan : pourquoi les prix augmentent et où investir aujourd’hui

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par Vesti Baku

Le marché immobilier azerbaïdjanais connaît une forte croissance. Selon l’économiste Emin Garibli, dans un entretien avec le présentateur de Baku.TV Javid Osmanov, cette hausse des prix n’est pas accidentelle mais résulte d’un ensemble de facteurs mondiaux et internes.

Un exemple : un appartement acheté 60.000 manats il y a dix ans vaut aujourd’hui environ 120.000.

Garibli identifie trois causes principales : d’abord, les tendances mondiales. Après les crises du début des années 2000 et celle de 2008, les investisseurs se sont tournés vers des actifs plus stables, tels que l’immobilier.

Ensuite, une spécificité nationale : le marché financier reste peu développé en Azerbaïdjan, ce qui pousse la population et la diaspora à investir dans la pierre.

Enfin, l’offre limitée : à Bakou, les terrains constructibles, surtout dans le centre, se raréfient, ce qui fait naturellement monter les prix.

Le rôle du crédit hypothécaire
Garibli précise que l’hypothèque n’est pas un outil social mais un instrument du marché financier. Tant que l’offre de crédit restera faible, les taux d’intérêt demeureront relativement élevés. Néanmoins, pour les citoyens disposant de revenus stables, la voie hypothécaire reste accessible.

Risques et opportunités
Les principaux risques proviennent de l’extérieur. L’économie azerbaïdjanaise, dépendante des exportations de pétrole et de gaz, reste sensible aux fluctuations des prix mondiaux. De plus, la plupart des matériaux de construction sont importés, ce qui rend les coûts dépendants du taux de change.

Garibli estime toutefois que le pays dispose d’un fort potentiel d’investissement. L’État investit dans les infrastructures, le logement moderne et les réseaux de transport, rendant Bakou plus attractif pour les investisseurs étrangers.

Il recommande la mise en place d’avantages fiscaux et de zones économiques spéciales dans les régions côtières d’Astara, Lankaran, Quba, Khachmaz et Nabran.

« L’expérience d’Antalya, de Batoumi et de Charm el-Cheikh montre que les incitations fiscales et le développement touristique ont un effet multiplicateur sur l’économie », a-t-il déclaré.

Urbanisation et légalisation
Garibli a salué la décision de légaliser les maisons non documentées, qualifiant cette mesure de pas à la fois social et économique, qui transforme les biens inactifs en actifs productifs.

Les propriétaires peuvent désormais utiliser leurs maisons comme garantie, les louer ou les assurer, renforçant la liquidité globale de l’économie. Mais il a averti que cette amnistie ne devait pas encourager la construction anarchique.

Bien que de nombreux Azerbaïdjanais préfèrent encore vivre au centre de Bakou, l’amélioration des transports pourrait modifier cette tendance. Le projet de train de banlieue, prévu d’ici 2030, rendra les zones de la péninsule d’Absheron plus accessibles et attractives.

Des promoteurs privés sont déjà actifs dans des localités comme Vishnevka, Mashtaga et Shagan, construisant de petites maisons pour revente. Selon Garibli, ces zones représentent un compromis entre prix abordable et potentiel d’investissement.

L’immobilier restera, selon lui, le principal outil de préservation du capital, mais la priorité passera désormais à la qualité de construction, à la légalité, à l’accessibilité et à l’aménagement urbain.

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