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Tuesday, November 4, 2025

La peur du commerce : comment l’Arménie présente l’ouverture des frontières comme une menace

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Comité éditorial d’Azerbaijan.US

En Arménie, le débat sur l’éventuelle ouverture des frontières avec la Turquie et l’Azerbaïdjan est de plus en plus façonné par des scénarios alimentés par la peur plutôt que par des évaluations réalistes de l’économie régionale. L’économiste Razmik Terteryan, interrogé par Sputnik Armenia, a affirmé que le principal défi ne serait pas les importations agricoles mais le tourisme.

Il a soutenu que la Turquie, un pays attirant plus de 60 millions de visiteurs par an, pourrait “capturer totalement” le marché touristique arménien en investissant dans les hôtels et les infrastructures.

Selon lui, les investisseurs turcs pourraient même s’étendre au logement, à la production et aux marchés publics, remodelant à terme l’économie arménienne.

Terteryan est allé plus loin, mettant en garde contre un changement démographique. Il a suggéré que la Turquie ou l’Azerbaïdjan pourraient amener des travailleurs étrangers issus de pays à majorité musulmane, entraînant avec le temps des mariages mixtes et, selon lui, une population musulmane plus importante en Arménie.

Sa prescription était frappante : imposer des règles de licence spéciales et des restrictions aux entreprises turques et azerbaïdjanaises, tout en offrant “davantage de privilèges” aux entreprises russes, iraniennes, chinoises et européennes.

Ce commentaire reflète une tendance plus large dans le discours politique d’Erevan : présenter le commerce régional comme une menace à somme nulle plutôt qu’une opportunité.

Même la remarque optimiste du président du Parlement, affirmant que les Arméniens et les Azerbaïdjanais commenceraient à commercer “cinq minutes” après un accord de paix, a été rejetée par Terteryan comme irréaliste, insistant sur le fait que les barrières psychologiques et juridiques pourraient prendre des années à être surmontées.

De tels récits rappellent l’habitude persistante de l’Arménie de justifier l’isolement économique comme une forme de “protection”.

Au lieu de reconnaître les avantages des marchés ouverts, la rhétorique présente les voisins comme des dangers existentiels, se tournant une fois de plus vers des parrains extérieurs pour une supposée salvation économique.

Cette posture défensive met en lumière une vérité plus profonde : pour la direction arménienne, l’ouverture des frontières concerne moins l’intégration et la prospérité que le maintien du contrôle sur un récit basé sur la peur.

Cet éditorial reflète la position du Comité éditorial d’Azerbaijan.US, qui appelle à l’équité, à la dignité et à la responsabilité dans les pratiques sociales à travers l’Azerbaïdjan.

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