15 C
Munich
Monday, August 4, 2025

Le sondage de l’Institut Républicain International en Arménie : que nous apprend-il ?

Doit Lire

Par @mneniyefm
Par Farhad Mammadov, Chef du Centre de recherche du Caucase du Sud

Les résultats du sondage ont déjà été publiés, et certains résultats ont été présentés de manière sélective.

Focalisons-nous sur quelques indicateurs.

Le pays se dirige dans la mauvaise direction – 49 %, dans la bonne direction – 36 %

Ce n’est pas la meilleure situation pour le Premier ministre arménien. Cependant, les jeunes (18-35 ans), pour qui Pashinyan s’efforce de créer de la stabilité et des divertissements, sont les plus nombreux à considérer que la direction de l’Arménie est incorrecte – 49 %.

D’autre part, concernant les préférences politiques, les résultats sont les suivants :

Nikol Pashinyan – 13 %

Ararat Mirzoyan – 5 %

Robert Kocharyan – 4 %

Aram Sarkissian – 2 %

Alen Simonyan – 2 %

Tous les autres – 1 %.

Cependant… personne n’a confiance en eux à 61 % !!!

Et qui sont ces 61 % ?

À la question de savoir pour quel parti ils voteraient, les résultats sont similaires à la question précédente, mais 60 % des personnes ne savent pas ou ne veulent pas participer en raison du manque de confiance.

Et lorsque l’on observe l’âge de ces 60 %, on remarque que 63 % des jeunes ne savent pas pour qui voter ou refusent de voter.

Ainsi, on peut en conclure que la jeunesse est mécontente de la situation actuelle, constituant une partie de l’électorat protestataire. Parallèlement, la majorité des jeunes ne fait confiance ni au gouvernement ni à l’opposition et n’a pas pris de décision quant à leur participation aux élections. Cela signifie que les partis politiques ont du travail à faire, ou plus précisément, des personnes à convaincre. Il y a également un potentiel pour une troisième force qui ne devrait pas être associée ni au gouvernement, ni aux “anciens”.

Les principaux problèmes / menaces sont :

Sécurité / frontière – 44 %

Économie / chômage – 14 %

Économie / prix – 12 %

Mauvaise gestion – 9 %

Éducation, santé – 6 %

Mauvaise politique étrangère – 6 %, etc.

Souvenons-nous de ces résultats…

À la question du traité de paix avec l’Azerbaïdjan

Le soutiennent 47 %

Ne le soutiennent pas 40 %

Cependant…

Les générations plus âgées soutiennent plus le paix avec l’Azerbaïdjan (58 %) que la jeunesse (seulement 38 %). 48 % des jeunes s’opposent au traité de paix !

Gardons cela en mémoire…

À la question de savoir ce que Pashinyan devrait faire dans les 6 prochains mois, les résultats sont les suivants :

Établir la paix – 22 %

Assurer la sécurité / frontière – 17 %

Développer l’armée – 14 %

Changer la politique étrangère – 12 %

Développer l’économie – 11 %

Démissionner – 8 %, etc.

Comme on peut le voir, les quatre premiers points sont liés aux questions de processus de paix avec l’Azerbaïdjan.

Rappelons ce qu’il faut retenir.

Ainsi, la société arménienne est préoccupée par la sécurité à la frontière, mais la jeunesse, bien que passive, s’oppose majoritairement à l’agenda de paix actuel du Premier ministre arménien. Cela envoie un signal au gouvernement arménien pour continuer à travailler avec la société, en particulier avec la jeunesse, sur l’agenda de la paix, qui implique le renoncement aux revendications territoriales vis-à-vis de l’Azerbaïdjan en échange de la sécurité tant désirée sur les frontières. Pashinyan a quelque chose à offrir à la société arménienne, et surtout aux jeunes…

Et pour l’Azerbaïdjan, cela constitue une bonne base de données pour justifier sa position en faveur d’un référendum sur le changement de la Constitution de l’Arménie afin de garantir, comme l’a mentionné le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, des « garanties en béton » que l’Arménie ne fera plus de revendications dans le futur. Après tout, la jeunesse actuelle sera l’avenir !

- Advertisement -spot_img

Plus d'articles

- Advertisement -spot_img

Dernières