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Thursday, October 30, 2025

Tbilissi Rejette les Critiques Occidentales et Présente la Transparence Comme un Bouclier Démocratique

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La ministre géorgienne des Affaires étrangères, Maka Bochorishvili, a défendu la Loi sur la Transparence du pays, affirmant qu’elle a permis d’empêcher la mise en œuvre de “plans cachés” de groupes qui, selon ses termes, agissent sous couvert de société civile tout en poursuivant des objectifs destructeurs.

Invitée sur Imedi LIVE, Bochorishvili a soutenu que la loi a été mal interprétée par ses détracteurs et qu’elle vise à renforcer, et non à affaiblir, les institutions démocratiques.
« Nous devons distinguer la véritable société civile de ce que nous voyons aujourd’hui. Ces organisations n’en sont pas le visage. Elles sont financées par diverses sources et agissent avec une intention destructrice », a-t-elle déclaré.

La ministre a insisté sur le fait que la transparence garantit la responsabilité et la protection des donateurs.
« Si leur objectif est réellement de promouvoir la démocratie en Géorgie, qu’ont-ils à cacher ? Il n’y a aucune logique à ce qu’une organisation de bonne foi cherche à dissimuler ses activités », a-t-elle ajouté.
Selon elle, la loi sur la transparence a déjà « empêché la réalisation de plans cachés » susceptibles de compromettre l’ordre démocratique de la Géorgie.

Bochorishvili a rejeté les accusations selon lesquelles la législation restreindrait les libertés civiques, la décrivant au contraire comme une protection contre la manipulation.
« Tout ce qui est fait au nom de la défense de la démocratie, si cela vise à nuire à l’ordre démocratique, ne peut être qualifié de démocratique », a-t-elle affirmé.

Ses propos interviennent alors que la loi continue de susciter des divisions internes et des critiques occidentales.
Cette législation oblige les ONG et les médias recevant plus de 20 % de leur financement de l’étranger à s’enregistrer comme « organisations poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère ».
Ses partisans estiment que la mesure est conforme aux normes occidentales de transparence, tandis que ses opposants avertissent qu’elle rappelle la loi russe sur les « agents étrangers », longtemps dénoncée par les défenseurs des droits humains.

La question continue de dominer la politique géorgienne après la transition présidentielle de l’an dernier. Mikheil Kavelashvili a prêté serment en décembre 2024, mais l’ancienne présidente Salomé Zourabichvili et plusieurs partis d’opposition contestent la légitimité de l’élection, affirmant que le transfert de pouvoir était inconstitutionnel. La Loi sur la Transparence demeure l’un des symboles les plus clivants de cette crise politique plus large.

« La transparence n’est pas une menace pour la démocratie — c’est la condition de sa survie », a déclaré Bochorishvili, présentant la législation comme une pierre angulaire de la souveraineté nationale plutôt qu’une restriction de la vie civique.

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