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Tuesday, August 5, 2025

Pourquoi les jeunes Azerbaïdjanais ont-ils plus de mal à obtenir un visa qu’à être acceptés dans une université étrangère ?

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Chaque année, de plus en plus de jeunes Azerbaïdjanais cherchent à poursuivre leurs études à l’étranger. Mais sur la route du savoir, ils se heurtent à un obstacle inattendu : les difficultés de visa. Même après avoir décroché une place dans une université prestigieuse, beaucoup d’étudiants restent bloqués : leurs documents sont retardés de plusieurs mois, voire leur visa est tout simplement refusé.

La situation s’aggrave surtout à l’approche de la rentrée universitaire. Ceux qui doivent commencer les cours en août ou septembre doivent contacter en urgence leur université pour demander à commencer plus tard. Au pire, ils sont obligés de reporter leur formation d’un semestre, voire d’une année entière – une perte à la fois psychologique et financière.

L’expert en éducation, Hayyam Damirov, souligne que la clé pour obtenir un visa étudiant est de bien étudier les exigences du pays concerné.

« Les règles de visa varient considérablement. Par exemple, pour l’Autriche, il faut déposer sa demande six mois avant la rentrée. Beaucoup pensent qu’il suffit d’avoir une lettre d’admission et de déposer la demande en juin-juillet. À ce moment-là, il est souvent déjà trop tard. Même avec une lettre d’invitation, il se peut que le départ soit impossible », explique Damirov.

L’expert recommande de s’adresser à des agences spécialisées dans les visas étudiants. « Si vous passez par une agence, assurez-vous qu’elle ait des contacts avec l’ambassade et qu’elle soit expérimentée spécifiquement dans les visas étudiants, pas touristiques. Quand le processus est bien organisé, les risques sont minimes », ajoute-t-il.

Par ailleurs, les exigences de visa étudiant incluent souvent des critères financiers spécifiques.

« Au Royaume-Uni, il faut ouvrir un compte bancaire avec la somme requise 45 jours avant la demande de visa. En Allemagne, il faut obligatoirement un compte à la Deutsche Bank avec environ 11 000 euros. Le pays d’accueil veut être certain que l’étudiant pourra subvenir à ses besoins pendant ses études », précise Damirov.

Le délai de traitement des visas va de deux à six semaines, mais en réalité, ça prend souvent plus longtemps. Les causes des retards sont multiples : dossiers incomplets, fonds insuffisants, informations manquantes sur le parrainage ou incohérences dans les documents fournis. Les ambassades évaluent aussi le risque migratoire, c’est-à-dire la probabilité que l’étudiant reste après la fin des études. En été, la situation empire à cause de l’afflux de demandes et des files d’attente dans les consulats.

« Si le visa tarde et que les cours ont commencé, c’est un vrai problème. Cela dit, beaucoup d’universités font preuve de flexibilité et autorisent les étudiants à arriver en retard de 15 jours, voire d’un mois », dit Damirov.

Quant aux refus, ils sont souvent dus à une mauvaise préparation des documents. Les étudiants représentent rarement un risque migratoire pour les pays hôtes. Une personne qui prouve qu’elle est admise à l’université, a payé une année de scolarité et possède assez d’argent sur son compte ne suscite généralement pas de soupçons – contrairement à certains touristes qui pourraient ne pas rentrer chez eux », explique Damirov.

En cas de retard de visa, l’expert conseille de contacter immédiatement l’université pour négocier un début de cours décalé ou un report. Si le visa est refusé, il est essentiel d’analyser les motifs du refus afin d’éviter de refaire les mêmes erreurs lors d’une nouvelle demande. Il peut aussi être utile de solliciter les conseils juridiques d’une agence spécialisée ou des autorités compétentes.

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