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Tuesday, November 4, 2025

Champs dorés, poches vides : les difficultés des producteurs de maïs en Azerbaïdjan

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Dans le district de Balakan, au nord-ouest de l’Azerbaïdjan, les champs de maïs sont prêts à être récoltés, mais de nombreux agriculteurs retardent la moisson.

Cette année, environ 8.000 hectares ont été semés, avec de bons rendements. Toutefois, la plupart des cultures restent encore sur pied.

La principale explication est économique. Les prix d’achat ont presque diminué de moitié par rapport à la décennie précédente.
Selon Bizim.media, entre 2013 et 2022, les agriculteurs vendaient leur maïs à 40–45 gapiks le kilo. En 2025, les entreprises offrent autour de 28 gapiks.

Musa Sheikhov, agriculteur du village de Khanifa, indique que les coûts dépassent désormais les revenus. « Le loyer des terres s’élève à 2.500–3.000 manats, et le rendement est de 8 à 11 tonnes par hectare. À ce prix, il n’y a pas de bénéfice », explique-t-il.

Le loyer foncier varie selon la fertilité du sol, de 500 à 800 manats par hectare. Sheikhov estime que si la tarification du maïs n’est pas révisée, de nombreuses exploitations pourraient réduire leur production.

Des coûts en hausse, des marges en baisse
La culture du maïs exige des dépenses élevées pour les semences, les engrais, la location des terres et les services mécaniques.

Le producteur Faig Rasulov précise : « Nous vendions 40 à 45 gapiks le kilo, parfois 50. Aujourd’hui, on nous propose 28. Ce prix ne couvre pas les frais de production. »

Un marché libre et des discussions ouvertes
Le ministère de l’Agriculture n’intervient pas directement dans la fixation des prix, qui sont déterminés par les entreprises privées en fonction de la demande et des conditions du marché.

Des réunions ont eu lieu entre sociétés acheteuses et producteurs des districts de Balakan, Zagatala et Gakh afin d’envisager un ajustement. Les discussions devraient se poursuivre pour trouver un compromis économique.

Entre politique agricole et viabilité économique
La situation met en évidence le décalage entre productivité et rentabilité dans le secteur rural azerbaïdjanais. Les rendements élevés ne garantissent pas la stabilité des revenus sans prix équitables ou mécanismes de soutien.

Comme le résume Sheikhov : « Produire du maïs est possible, la question est de savoir si la récolte est rentable. »

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